jeudi 21 mars 2013

Alors qu'en ce moment, le congrès national de la CGT se réuni à Toulouse, je me suis souvenu qu'à un de nos congrès il m'avait été demandé d'écrire un petit discours afin de saluer les camarades pris par l'age ... et mis en demeure de quitter notre entreprise ...

voici donc :

 

Salut aux partants au Congrès 2007 UGICT-CGT RATP

 

Chers amis, chers camarades,



Voici que l’on me demande d’adresser le salut de l’UGICT CGT RATP aux Camarades, sortants des instances dirigeantes de nos syndicats.

J’en suis surpris, honoré et inquiet.

• Surpris, car c’est à mon dernier congrès d’actif que la demande m’est formulée. J’ai donc réussi à me planquer, de ce point de vue là, presque 34 ans !!!

• Honoré, car c’est une tâche bien particulière que de saluer, au nom du syndicat, ces jeunots et jeunettes qui, collectivement avec bien évidement quelques figures singulières, ont œuvrés au développement de la CGT dans notre entreprise RATP.

• Inquiet, car on m’a demandé aussi d’être, une nouvelle fois, con- sensuel... J’espère que ce dosage sera réussi !

« Salut » ; Qu’évoque immédiatement ce joli mot, dans mes souvenirs ?
Voyons … ce seront des airs et des chansons ;

Tel que le:
• « Salut ! Demeure chaste et pure » dans « Faust » de Gounod (même si, vers 1871, celui-ci fût fort détestable politiquement !).
L’oserais-je … « tout ça n’empêche pas Nicolas qu’la Commune n’est pas morte »

Puis encore :
• « Salut ! Braves soldats du 17ème » de Montéhus (alors, là tout s’arrange !).
Sans oublier, le
• « Je vous salut Marie » Poème de Francis Jammes, chanté par Brassens.

Au menu, des saluts Romantique, de bravoure, de Lutte et d’Espoir !!

Puis, après réflexion, place à la mémoire plus récente… (Je deviens vieux !) :
• Les Béruriers noirs : dans un « salut à toi » proposant un immense « salut à toi ô mon frère » pour en terminer, persiffleur, par un « salut aussi à Rantanplan » tout en dégainant, au passage, un « Salut à vous les partisans ».
• Pierre Perret avec « Salut ami d’Aubervilliers » même si dans sa nostalgique grisaille, il en oublie le Théâtre de la Commune !
• Tryo qui ouvertement charrie eux aussi, sévère, les braves gens dans « Salut ô … ».

Voici pour la dérision, le clin d’œil et la pointe d’humour.

Bon, après il faut faire le tri ; Cet alliage, audacieux mélange sucré - salé, ne saurait être servi sans cet indispensable joyau : la fraternité !

Fraternité de lutte, fraternité dans la solidarité, fraternité dans la galère mais aussi,
Fraternité de bourrades, de coups de gueule, de prises de becs, sans oublier la « sœuritude » et ses « crêpage de chignon »…

« Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » posait Aragon.
Je prends le tout ! Je fais avec ! Car le syndicat n’est pas une chambre stérile, ni d’ailleurs une chambre, et encore moins stérile.

Et c’est ô combien fraternellement que je me dois, revenons au propos, de nommer nos camarades. « C’est un joli nom camarade »…sortants.

Salut,
Salut à vous !!


Du temps de la TSF, des postes radio à galènes, au temps de Paris-inter de Radio-Luxembourg et d’Europe N°1,
Geneviève Tabouit, introduite dans les milieux autorisés, bien avant que Coluche ne le soit, pardon, l’utilise,
en fasse des tas, pardon en face état,
Geneviève, donc, commençait ainsi ses chroniques politiques à Radio-Luxembourg :
« Attendez-vous à savoir … »

Et bien allons-y : Attendez-vous à savoir que la fuite de la matière grise a des effets collatéraux… Le phénomène de la fuite de la matière grise n'est pas nouveau et encore moins une fatalité, annoncent-on dans les couloirs des endroits ou le milieu est très autorisé.

Les faits sont là : Même si on nous annonce le retour de Johnny et la stabilité de la trajectoire de François …Cervo, se sont une vingtaine de syndicalistes qui ont quitté le vieux syndicat.
Vingt militants qui n’auront, pour la plupart pas l’occasion de participer aux travaux du syndicat UGICT CGT RATP nouvellement créé.



La fuite de la matière grise …
A ce propos, ne touche pas que notre syndicat. Au plus haut sommet, à gauche tout de suite en face en entrant, on le déplore avec vigueur : Bernard Kouchner, cet homme qui, grain de riz par grain de …enfin, c’est qu’un exemple !


Autre fléau pour le syndicat: Le papy-boom ?

Il à bon dos le papy-boom !! Quelle réalité nous cache-t-on derrière cet anglicisme mis en place, tout exprès, afin de nous faire prendre des « Bladders for lanterns !!! » No ?

Faut-il encore alourdir le dossier à charge de nos aînés pour leur inconséquence d’après guerre et de la fureur de vivre réunis ?

Je ne m’étendrai pas sur ce coté obscène de cet affaire !

Faudra-t-il dénoncer les effets pervers des allocations familiales, de la retraite par répartition et tout le programme du CNR ?

Je sens que les débats vont reprendre si je ne fais pas rapidement diversion !!!

Jouons un peu, vérifions nos bases ;
Petit quiz sur le thème de la retraite :
La retraite, c’est :
En histoire : ça sent la roussi ! … Ainsi parlait … Napoléon en pleine débâcle.
La retraite c’est :
Pour un contrecoup : La retraitrise
La retraite c’est :
HSCT : Le droit de retrait
La retraite c’est :
En dessin : le re-trait du crayon à deux mines.
La retraite c’est :
En cuisine : retrai-table
La retraite c’est :
En littéraire :
Tartuffe le doigt pointé en direction de Limoges :
Là, citons Molière ;

« Ne vaudrait-il pas mieux qu'en personne discrète
Vous fissiez de céans une honnête retraite (…) »

Phèdre qui devait être limougeaude :
Là, citons Racine
« Comme il ne respirait qu'une retraite prompte ! »
Comme l’imbécile de l’histoire, regarda l’index, le consultât, nota l’horaire et pris le premier train pour les Bénédictins !


Mais revenons les partants !

On sent bien la génération !!! Point de Brian, de Justin,
D’où sortent-ils ?
Me direz-vous
Où vont-ils ?
Ajouterez-vous
Dans quel état errent-ils ?
Questionnerez-vous, fort à propos.

Et bien la réponse est encore plus complexe que la question :
Certes, il y a les retraités, des vrais, des pratiquement, des en cours !
D’autres sortent, sans être en retraite, mais l’espère ;
Y en a des qui se mettent en retrait
Un s’en va …
Certains autres sortants sont invités à rester
Ou bien encore sortent du bureau mais reste conseillés
Y en a peut-être, même, qui ne savent plus ou il sont
Tout ce que je sais, moi, c’est que les « restant » auront bien de l’ouvrage !!

Courage, amis retraités, fuyons !! Non pas Fillon !!!
Remontes le son papy !!!

Fameux coup de Balais !.... Gérard, coucou !!!! Encore tous mes compliments pour ce recrutement de masse et … de classe !!!



PC, (pour conclure)
Cher syndicat, t’as de beaux restes, tu sais !!!
Personnifier maintenant, ne serait que goujaterie, j’ai mal emmanché le sujet, tant pis, n’en parlons plus !

Il n’empêche, tu as tord de le prendre pour toi …

Quant aux nouveaux, aux « bleus » … Alors, salut à vous tous !!


Alors, Salut à vous tous, salut camarades !!! Et bonne continuation !!!



Encore quelques mots :
Ce matin vous l’avez échappez bel ! J’avais prévu de vous chanter ce texte !
Mais comme dit le proverbe ouzbek « qui mal en voix, qui mal y chante ». Ce n’est que cet après midi, à gorges chaudes et déployées, que nous vous entonnerons quelques airs connus, Nadine, Dédé, Jean-Luc, les collègues choristes et moi … Alors, à tout à l’heure !!!


Très fraternellement et à bientôt au « grand meeting du Métropolitain » ! salut Maïté !!

JM Gentil
Très proche futur retraité

dimanche 10 mars 2013

La mer, s'est cachée



La mer, s'est cachée à notre départ. 

Trop d'émotion ?

Surement. 
Nos petits enfants avaient pourtant joué avec elle durant une semaine. Au rythme des jours paisibles, nos ballades à la plage, toutes journalières quelles fussent, n’observaient aucun tempo régulier. Il nous est même arrivé, comble d’anticonformisme, d’en changer de parcours ; le chemin traversant l’ancien cimetière Saint-Nicolas, fut délaissé et remplacé par ce petit sentier bordant discrètement la Veules. Serein.
Les patinettes recherchaient plus de zones roulantes .Zoé suivit de Lucas préféraient volontiers cette descente vers l’eau, aux marches mettant en valeur le passage dans le village de Victor Hugo, par un bas-relief de bronze ...
Arrivé là il nous fallait contourner ces vilains grillages cernant et protégeant les grands travaux. Décision prise, quelques années au paravent, de faire de ce petit bout de cote cauchoise, une destination verdoyante et bien dessinée. La promenade du littoral, première ébauche de cette rénovation, d’un esthétisme clair tiré au cordeau, permet, propose un parcours marin et boisé. Les bolides pré, post ou pseudos adolescents s’y retrouvent avec bonheur. Planches. Dénivelés.
La prochaine tranche renoue, tout comme à la culture des huitres, avec le la fin du dix-neuvième et début du dix-neuvième siècle : l’ouverture de l’estuaire de la Veules – plus petit fleuve de France -  Mais où je m’embarque ? ... à moins de négocier avec le pêcheur local  ...
Revenons à nos « lardons » ! Las de la météo, foin des marées notées sur mon ItoutFaire ...à notre vitesse nous arrivons vers des rivages peu ou prou semblables à lui-même quelque soit l’horaire. Le « ressemblant » est assuré par leur mise en cadre: De belles et hautes falaises, crayeuses, de part et d’autre de notre fleuve. Onze cent mètres, aux poils prés, de flotte issue des divers points hydratant des cressonnières. Souterraines, elles émergent là et plus loin, au pied des falaises.
La vie souterraine, l’underground ... ça tient de famille !
Trier les coquillages, rechercher de beaux galets, expulser énergiquement les « pas jolis ». Une fois que bon nombre de ces possibilités eurent été expérimentées, le coté bâtisseur s’imposa. Compagnonnage oblige, Zoé s’enquit de trouver « matière » à l’élaboration du chef-d’œuvre. Matériaux et vacataires furent, placidement mais efficacement, invités. Énergiquement convoqués sur ce sable encore humide, secondée par Lucas, son ainé de frère, notre entrepreneuse évoqua l’objet du « chalenge ». Chantier pharaonique ! L’incertitude fit son effet. Inopportuns mais calculés, les premiers clapotis qui s’avéreront destructeurs, la marée fit son retour. C’est l’heure ! La normalité du désastre ... ce n’est pas juste !
Papiiii ... Insupportable !
La voiture, tout feus de brouillard allumés, sortait du bourg.
Les huitres au frais dans la glacière, s’offriraient à l’encas du soir. Les cressons cuits en soupe, embouteillé, la viande découpée par le notre boucher de Sotteville, emballée ... Tu as bien fermé l’eau ? Le thermostat ... tu l’as réglé à combien ? ... Mamie, tu as tes médocs ? ... Les doudous des petits ? ...
Derrière ce rideau de brume, même ces grandes folles d’éoliennes, plantée là, n’observaient pas le rituel de l’au revoir. Nul battement de bras ne saluait les petits. Ingrates !
Même pas un signe !!
C’est noté.
Maintenant, les petits doivent compter les moutons ... Une vache puis deux ... tiens un lama ...
Mamie ! Où sont les moutons ?
Nous avions parié sur une sieste routière ... Manquée !
«  C’est quoi ce panneau ... là ? »
« Pipi » !!!

mercredi 20 février 2013



J'étais déjà fier de mes enfants ...
Me voici hyper fier de CÉDRIC, 
On lui a demandé d'écrire un bouquin sur son métier.
Il avait déjà abordé le sujet sur un blog "à succès" (jalousie ?)
Non seulement il relève le défi, mais c'est de belle manière !!!
Cédric Gentil conduit le RER A depuis deux ans, après avoir été aux commandes du métro pendant une dizaine d'années. Pour partager son quotidien, il a commencé par twitter au retour du travail, à chau... » Lire la suite...
    Mesdames et messieurs votre attention s'il vous plait...
  • Essai | broché | Plon | février 2013

lundi 18 février 2013

Mesdames et messieurs votre attention s'il vous plait... - broché - Fnac.com - Cédric Gentil - Livre

Nous avions une fille, Anne-Laure graphiste, rédactrice de publication, notre jeune fils Fabien photographe et vidéaste de talent. Et bien voici que, Paupo (mon épouse) et moi, sommes doté maintenant d'un rejeton Cédric, auteur !!!
Nous songeons à monter une maison d'édition ... je blog, blague !!! Bien que toute une partie de la famille est trempée dans cette activité depuis ... 1945 ... 

Donc j'ai l’honneur de vous présenter le premier ouvrage d'un amoureux de son métier :

Mesdames et messieurs votre attention s'il vous plait... - broché - Fnac.com - Cédric Gentil - Livre

Le grand-Père, là ... juste en dessous -oui le bel acteur à la perruque- aurait été fou de joie. La grand-mère, elle se réjouit et goutte son bonheur ...

mercredi 13 février 2013

Ruches


Étonnant cette colonie d’abeilles ici posée.

Le camion avance.




 sur http://toutalego.blogspot.com/
 Sophie GOURION nous invite à l'écriture :http://toutalego.blogspot.com/

Voici mon texte:

Le camion avance. Formule inadaptée. C’était une marche arrière. Bref, ce jour de fin de vacances scolaires au tout début du mois car la rentré scolaire l’avait ainsi défini, le gros truc s’immobilise devant notre immeuble. Trottoir large et planté de platanes. Fraicheur des caniveaux amplement irrigués, nous sommes devant le 72. De l’autre coté de la rue, la petite ceinture creuse le paysage. Du septième étage, avec ascenseur, la vue sur la ville est, 360 degrés, imprenable –disions-nous- .Dans la cuisine, le vide-ordure faisait tinter les derniers déchets de l’appartement. De la fenêtre, le quatorze juillet, Paris nous offrait en coproduction avec la proche banlieue des dizaines de feux d’artifice. Mais là septembre nous prodiguais sa brume...
Le truc, c’est plus simple pour moi afin de dire ce camion qu’un ami conducteur de bus devait piloter ce jour ; Les chiffres, après avoir « parlé » ne valent plus... alors, inutile donc de me demander : Quel cubage ? , finissait de se garer.
Une « fourmilière » composée de Jo, Philou, le cordonnier-catcheur, son compère de ring et quelques autres amis volontaires s’activaient qui par l’escalier, qui par l’ascenseur. De joyeux et quelques fois périlleux croisement s’opéraient.
Je frôlais la machine à laver au 3ème étage, aperçu mon carton à dessins au second, bras ballants, habillé d’une cote de mécano, je remontais dans ce qui avait été notre appartement.
Le casse-croute était en préparation. J’aime bien ce genre de formule ... sauf que, si Paupo n’avais pas pris son destin en main, nous l’attendrions encore, cet encas ! De fait celle qui il y presque quarante ans est devenu mon épouse, avait mis les Opinel dans les assiettes en plastique. Débarrassé, l’appartement résonnais à chaque parole et puis ... oui ! Il faisait plus grand. Ça, c’est fait !
A ras bord, ridelles y compris, le truc était plein. Dans la R12 break et jaune... mais où étaient les enfants ? Paupo, tu te souviens ? Dans la R12 break et jaune, par l’autoroute de l’est je roulais derrière le camion qui avançait.